Technologies émergentes de santé: Le projet Health Tech en parle avec des OSCs à Bobo

Le centre de recherche en santé de Nouna (CRSN), à travers le projet Health Tech, a organisé ce lundi 19 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso, une rencontre d’informations et d’échanges avec des organisations de la société civile (OSC) autour de la problématique des technologies émergence de santé.

Présentées comme une alternative aux problèmes de santé, les technologies émergentes dans le domaine de la santé sont souvent sujettes à débats du fait de la méconnaissance des enjeux de celles-ci par l’opinion.

C’est pour donc corriger « cette lacune » que le projet « plateforme de dialogue et d’action sur les technologies de santé en Afrique », conduit par le centre de recherche en Santé de Nouna (CRSN) a initié cette rencontre d’échanges et d’information avec des organisations de la société civile (OSC).

Venues des régions du centre, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et des Cascades, les OSC conviées à cette rencontre d’échanges interviennent entre autres dans le genre, la santé, la protection de l’environnement et le suivi des politiques publiques.

Le projet, à travers ces échanges autour des prospections, veut sensibiliser son public cible sur les processus de développement et de l’utilisation des technologies  « présentant un intérêt pour le Burkina Faso ».

« Les enjeux des technologies émergentes de santé sont une opportunité pour vous, acteurs intervenant  dans la veille citoyenne sur les politiques publiques de disposer de données probantes pour soutenir le processus de développement et de l’utilisation des technologies émergentes », a laissé entendre le chef du projet, Dr Charlemagne Tapsoba.

Concrètement,  il s’est agi au cours de ces échanges de présenter aux participants les missions et objectifs du projet et recueillir leurs besoins et attentes.

Aussi, ces échanges ont été mis à profit par les responsables du projet pour solliciter l’engagement des OSC à soutenir les technologies de la santé par le plaidoyer.  « L’idée à terme est de former un réseau de plaidoyer pour le développement et l’utilisation des technologies émergentes de santé », a indiqué Dr Charlemagne Tapsoba, chef du projet Health Tech qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre.

Du reste, fonde-t-il l’espoir de voir de par « ce partenariat naissant », des actions efficaces à travers le plaidoyer et  la diffusion des informations dans les réseaux respectifs des participants.

La « plateforme de dialogue et d’action sur les technologies de santé en Afrique » est un projet  initiée en 2021 et mis en œuvre au Burkina Faso et en Ouganda.

Pour une durée de 3 ans, ce projet qui couvre l’Afrique Sub-saharienne est financé par la fondation Bill et Melinda Gate (BMGF).

Son objectif est de promouvoir et faciliter des discussions objectives, ouvertes et équilibrées sur le développement et l’utilisation d’outils et de technologies émergentes pour relever les défis de la santé en Afrique.

source: Ouest Info

Lancement du projet de recherche AMR-B-CHANGE

AMR-B-CHANGE – Amélioration de l’utilisation des antibiotiques en Afrique de l’Ouest : exploration de la situation actuelle et développement de stratégies pour le changement de comportements

Nouna : Le Centre de recherche en santé présente le projet de recherche B-change contre la résistance des antibiotiques

Les résistances aux antibiotiques constituent un problème de santé publique car elles seraient la cause d’environ 700 000 cas de décès par an, des chiffres qui pourraient évoluer jusqu’à 10 millions. C’est pour développer et affiner une intervention visant une diminution ou une maitrise de cette résistance antimicrobienne que le Centre de recherche en santé de Nouna (CRSN) et ses partenaires ont initié une recherche intitulée : << Amélioration de l’utilisation des antibiotiques en Afrique de l’Ouest : exploration de la situation actuelle et développement de stratégie pour le changement de comportements (AMR-B-CHANGE) >>. L’atelier de présentation, de plaidoyer et de lancement du projet a réuni les autorités administratives, les leaders communautaires, les leaders des organisations de la société civile (OSC) et les associations corporatives d’exploitations agro-sylvo-pastorales de la Kossi, ce 08 décembre 2022. Cette cérémonie était placée sous le haut patronage du Haut-commissaire de la province de la Kossi et la présidence du Président de la délégation spéciale de Nouna.

L’atelier a débuté avec la présentation du CRSN, faite par son premier responsable, le Docteur Ali Sié suivi de l’intervention de la représentante des partenaires de mise en œuvre dudit projet, en la personne de Dr

Aurélia Souares de l’Université de Heidelberg (Allemagne). L’on retient que cet institut a été créé le 22 septembre 1999 et intervient dans la recherche pour la santé , la veille sanitaire et l’expertise/évaluation des projets programmes.

Quant au projet de recherche AMR-B-CHANGE, Ali Sié a expliqué que le projet est financé par le Ministère allemand de la recherche et de l’éducation puis l’Agence nationale de la recherche en France. Il est mis en œuvre en partenariat avec Heidelberg Institute of Global Health (HIGH), le Bernhard Nocht Institute for Tropical Medicine (BNITM, Hambourg), le Kumasi Centre for Collaborative Research (KCCR Ghana), l’Institut de recherche et de développement (IRD France), l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS Burkina).

A la suite de Dr Sié, le coordonnateur de AMR-B-CHANGE à Nouna, le Docteur Boubacar Coulibaly a livré une communication dans laquelle, il s’est attardé sur les détails du projet. L’on retient que l’étude se fera dans la Kossi (Nouna – Djibasso) et dans la région du plateau central au Burkina Faso mais aussi dans la région Ashanti, au Ghana. Elle consiste à évaluer les données de référence sur les agents pathogènes présentant des résistances antimicrobiennes chez les animaux d’élevage et tout au long de la chaîne alimentaire, enquêter sur la perception et l’utilisation des antibiotiques y compris les sources des médicaments et les raisons de leur utilisation ainsi que les perceptions liées à la résistance aux antimicrobiens parmi les agents de santé, les éleveurs, les agriculteurs et les communautés. Le bœuf est la cible au Burkina et la volaille au Ghana.

Les workpakages 1 et 2 ont été respectivement présentés par Dramane Kiemdé et Hélène Pacéré / Sawadogo, tous deux membres de l’équipe de recherche. Ces deux communications ont suscité l’intervention des participants avec des questions d’éclaircissement et des apports.

Nécessité de créer ensemble, un environnement sain pour un changement de comportement pour une meilleure utilisation des antibiotiques

<< La résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais qui est accéléré par une prévention et un contrôle insuffisants des infections et surtout par l’utilisation inappropriée et excessive de ces molécules. Ce phénomène est une menace majeure de santé. Il est donc nécessaire qu’ensemble, nous créons un environnement sain afin qu’un changement de comportement puisse se produire >>, a dit le Haut-commissaire de la Kossi Jacques Abel Sanou, lors de son mot d’ouverture des travaux du projet. Il a par la suite félicité l’équipe du CRSN pour l’implication des parties prenantes. Il a aussi invité les participants à accompagner la structure et ses partenaires qui travaillent à préserver la santé des populations.

@CRSP/CRSN