Cours SSE des PNLP session 2022

La onzième session du cours SSE des programmes nationaux de lutte contre le paludisme s’est tenue à Ouagadougou, Burkina Faso du 18 au 29 juillet 2022. Ce cours francophone a permis de 2011 à maintenant de  former 145 professionnels de 14 pays d’Afrique à savoir : le Bénin, le Burundi, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée, le Mali, Madagascar, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

A l’édition de cette année, les participants au nombre de 15 sont venus de cinq pays à savoir la Guinée, la RDC, le Madagascar, le Tchad et le Burkina Faso.

La cérémonie de clôture ponctuée par la remise des certificats a été présidée par monsieur le Ministre de la santé du Burkina, Dr Robert KARGOUGOU, qui lors de son allocution a fait un rappel statistique sur le paludisme dans le monde et  le Burkina en particulier.

 

Anisi, selon le Rapport 2021 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le paludisme dans le monde, une augmentation de 14 millions de cas de paludisme a été observée en 2020 par rapport à 2019 soit un nombre total de 241 millions cas en 2020 contre 227 millions 2019. La majeure partie de cette hausse trouve son origine dans les pays de la région Afrique de l’OMS.

A la 28ème semaine de l’année 2022, le Burkina Faso comptait 2 877 912 cas de paludisme simple et 135 659 cas de paludisme grave dont 792 décès. Ainsi, cette maladie demeure un problème majeur de santé publique particulièrement chez femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

Il avançait cependant que la lutte contre le paludisme nécessite un effort soutenu de la part des professionnels de la santé et un réel engagement politique des décideurs. Cet engagement, vous le savez bien, se manifeste à travers les nouvelles réformes engagées au sein de nos départements et visent à une meilleure prise en charge des problèmes de santé des populations et particulièrement ceux de la mère et de l’enfant qui sont des cibles vulnérables pour le paludisme.

Monsieur le ministre a continué en disant qu’il n’y a aucun doute sur l’importance de nos stratégies de lutte contre le paludisme mais qu’en est-il de leurs performances et de leurs cohérences internes ? Aussi comment saurons-nous si nous sommes sur la voie de la réussite ou même si nous avons réussi ? Il n’y a pour cela qu’un bon système de Surveillance, Suivi et Evaluation pour nous permettre de répondre à ces interrogations.

Pourtant ce volet constitue le maillon faible de nos programmes nationaux et nous en sommes conscients. Nous sommes également convaincus qu’à la base de tout système, se trouvent des Hommes et le renforcement continu de leur capacité est le secret de la réussite.

Une telle approche participera sans nul doute à améliorer la performance des projets et programmes de lutte contre le paludisme vers la vision poursuivie par l’OMS et la communauté mondiale qui est celle d’un « monde sans paludisme » d’ici à 2030.

En somme, monsieur le ministre s’est réjoui particulièrement de la tenue de la onzième session du cours régional francophone en Surveillance, Suivi et Evaluation des programmes de lutte contre le paludisme tout en saluant le partenariat entre le Centre de recherche en Santé de Nouna (CRSN), President Malaria Initiative (PMI) MEASURE Malaria des États Unis et le Centre International de Recherche pour la Santé (CRIS) qui a permis la mise en place de cette activité de renforcement de capacités.

 

 

 

SCRP@CRSN